vendredi 29 novembre 2013



MANIFESTE SUPPORTER N'EST PAS UN CRIME. Imprimé sur du papier de luxe. Collages Canson, Kraft et papier glacé.


Où sont passés les stades des années 90 et 2000, saturés de couleurs et de chants passionnés? Aujourd'hui, ils ont laissé place à des enceintes sponsorisées où des masses disciplinées piétinent devant les boutiques de merchandising. Désormais, les fumigènes et les torches sont interdits. Les tambours, mégaphones et drapeaux passent à peine les contrôles de police. Certains déplacements « à risque » sont interdits, bafouant au passage les lois européennes de libre circulation des biens et des personnes. Au moindre « faux-pas », aussi futile soit-il (ébriété potache ou sit-in pacifique), les ultras sont interdits de stade et les associations dissoutes.

    Le sort réservé aux supporters de football est indigne de la morale et de l'usage commercial. Quel autre client de spectacle accepte une fouille exhaustive et oppressante, un tutoiement systématique des personnels de contrôle, une agressivité des stadiers (voyous d'antan reconvertis dans la sécurité), un parcage dans des tribunes bondées, parfois vétustes, balayées par les vents, la neige et la pluie, contenues par les matraques fébriles des CRS, dont les interventions musclées ressemblent à celles de milices de pays autoritaire?


    Dans une société où les lois, les codes et les règles régissent un peu plus la vie de chacun, le stade reste le dernier endroit d'une expression exubérante et bon enfant. Mais ces temps sont bientôt révolus. Les autorités policières, sous pression 1) de gouvernants obsédés par la sécurité et 2) de cadres sportifs toujours plus avides, ont décidé de siffler la fin du match. Mettre à la porte des stades les supporters les plus motivés et donc, les moins dociles, rassure les statistiques du ministère de l'Intérieur et permet d'augmenter le prix des places.


    Mais attention. Depuis les temps antiques, les sociétés ont eu à cœur de fêter leurs passions dans le respect des lois. Par ce manifeste, il n'est pas question de cautionner les actes d'une minorité violente, au contraire. Il est ici question de faire valoir, pour chaque supporter, les droits les plus élémentaires: droit à la sécurité, au respect et à l'écoute. Sans cet espace de liberté que garantit le stade, l'État créera des frustrations très fortes chez une jeunesse parfois en mal de buts, rompra le lien social qui se tisse au fil des ans dans les gradins et surtout, foulera la plus élémentaire des libertés d'action, de mouvement et d'expression garanties par la déclaration universelle des droits de l'Homme et du citoyen.


    Aussi, nous, supporters, heureux et fougueux, passionnés par nos clubs, non violents, amateurs de beau jeu, réclamons le droit d'exprimer nos sentiments dans des stades qui ne ressemblent pas à des forteresses glacées.


    Nous, supporters, réclamons le droit à la parole et à l'exubérance. Nous, supporters réclamons le respect des instances du football, des dirigeants de club et des forces de police.


    Supporters, Ultras, Virages, Footix, Apolitiques, IDS, Anciens, Capos, Latérales, Pères de famille, Casuals, Nouveaux, Quarts de virages, Politisés, Indépendants, Garçons, Filles, Jeunes, Vieux, de Marseille à Paris, de Bordeaux à Sainté, de la France à l'Europe, unissons-nous pour faire valoir nos droits: le droit d'assister à un match de football, selon nos codes et nos attitudes, sans crainte d'être bannis, condamnés aux amendes ou enfermés sans raison valable. Car supporter n'est pas un crime!


samedi 23 novembre 2013

jeudi 14 novembre 2013

RALLYE DE SUEDE, LE HORS-SERIE DE SCENES DE CHASSE EN BAVIERE, PUBLIE DES NOUVELLES DE FICTION. POUR SON DEUXIEME NUMERO, PARIS-DAKAR, LA VIE D'UN CAPITAINE D'INDUSTRIE FRANCAIS.