Les Pyramides de Khéops (Egypte, seule merveille encore visible)
Les Jardins suspendus de Babylone (Irak)
La Statue de Zeus (Grèce)
Le Temple d'Arthémis (Turquie)
Le Mausolée d'Halicarnaso (Turquie)
La Statue de bronze d'Hélios (Grèce)
Le Phare d'Alexandrie (Egypte).
vendredi 29 décembre 2017
vendredi 22 décembre 2017
vendredi 15 décembre 2017
A nos lecteurs, fidèles mais rebelles!
Vous l'aurez noté, le numéro d'hiver de Scènes de chasse en Bavière n'est pas paru. Et pour cause: toute la rédaction (bureaux à l'étranger compris) est mobilisée sur l'écriture d'un ambitieux roman, fait d'intrigues, de football et de première personne du singulier. Scènes de chasse vous donne rendez-vous, au mieux, au printemps, début avril. D'ici là, de nouveaux posts continueront de paraître chaque semaine sur ce blog.
Allez, bon week-end!
S. D. C. E. B.
Allez, bon week-end!
S. D. C. E. B.
lundi 11 décembre 2017
Isidore et son casque Vietnam
C’est l’hiver 92, je suis en 1ère Eco dans le 7ème à Paris. En début d’année, je rencontre un mec dans ma classe, branché armée-aventure. Il vient en cours habillé à la mode, genre doudoune Schott, chemise Ralph Lauren… mais avec des rangers de l’armée US. Rien de choquant mais ça m’intrigue, c’est un bahut de bourges. Un jour, à la pause de midi, je le vois assis sur un banc avec un catalogue « Doursoux, surplus militaire ». J’hallucine. Catalogue énorme, je sais pas combien de pages, tout en couleur, classé par rubriques : vêtements, bivouac, insignes… On commence à bavarder, il me passe le catalogue et là je me dis : « Woah ! ». En fait, je veux tout ce que je vois dans le bouquin. Genre une petite housse à chargeur que tu passes à la ceinture. J’ai pas de chargeur mais je me dis que je pourrais foutre mes clés dedans. Al’époque, moi aussi, je suis branché armée. Je fais des maquettes militaires, je mate des docus sur la 2ème guerre mondiale à la télé et j’ai un patch « POW-MIA » cousu sur mon sac de cours. Un Chapelier, tu te rappelles ? C’est quoi « POW-MIA » ? Un insigne noir avec la silhouette d’un GI et au loin, un mirador : c’est pour tous les prisonniers de guerre et les portés disparus.
Bref, mon pote voit que je suis à fond et du coup, il me prête le catalogue. Je rentre chez moi après les cours, je dîne et je vais me coucher avec Fun Radio. Avant d’éteindre, je sors le bouquin du sac à dos et je me régale. Je chope un bout de papier et un crayon et je me fais une liste des insignes que je veux acheter : chasseurs alpins, paras, 2ème DB… Dans ma chambre, j’ai un grand meuble à tout faire : placards, bureau, un lit qui monte et qui descend, et aussi des vitrines. Je tourne les pages et je tombe sur la partie « Collection ». Et là, qu’est-ce que je vois ? Un casque américain, vintage, porté pendant la guerre du Vietnam. Bam ! On arrête tout, c’est ça que je veux. Je précise qu’à ce moment-là, mes maquettes, c’est des décors de jungle, des GI qui lisent Playboy dans un bateau qui remonte la rivière, ou un grand hélico qui vient chercher des mecs dans les ruines d’un temple bouddhiste. Je lis plein de choses aussi sur cette période : la revue Nam par exemple. Un truc des éditions Atlas qu’on trouve chez les marchands de journaux. Y’a la pub à la télé. Mais j’imagine que le casque est pas donné. Je regarde : 300 francs. Quoi ? C’est rien ! 300 francs, ça fait 45 euros, je sais pas si tu vois. Et je commence à planifier une virée au surplus.
Pourquoi planifier ? Je suis fils de prof et à l’époque, j’ai des sales notes en cours. Donc, pas le droit de sortir, de faire des trucs de mon côté… Après les cours, je rentre direct : ma mère a mon emploi du temps scotché dans la cuisine, elle sait à quelle heure je sors. L’enfer. Donc faut que je sois malin. Et là, gros coup de pouce du destin : j’ai un cours de Français qui saute un jeudi en fin de journée. J’ai deux heures. C’est jouable mais c’est ric-rac. Mon bahut est dans le 7ème, Doursoux à Montparnasse. En métro, c’est déjà une bonne demie-heure. Tu rajoutes le temps dans la boutique, et le temps de rentrer à Boulogne où j’habite…
Donc, le fameux jeudi, je sors de cours et je fonce au métro. Je suis comme un ouf. J’ai une seule angoisse, c’est qu’on me dise : « Ah désolé, le casque est déjà vendu ». J’arrive vers Montparnasse, j’ai le plan des rues dans ma tête : c’est dans une petite impasse derrière la Tour. Mais quand je sors du métro, il fait nuit (c’est l’hiver je te rappelle) et je me paume : je descends le boulevard Pasteur, je fais demi-tour, je monte du côté de la gare, idem. Je regarde ma montre, j’ai déjà 20mn dans la vue. Finalement, je demande au bistrot mais personneconnaît l’impasse. Je retourne alors vers la station et au loin, je vois des drapeaux qui flottent à l’entrée d’un magasin. Putain c’est là ! Je coure avec mon sac sur le dos. Y’a un scaphandre à la porte, des cantines kaki, un filet de camouflage… Le paradis. Entre parenthèses, à 16 ans, tu t’arrêtes à l’esthétique, à l’imaginaire… Tu te dis pas que la guerre, ça fait des morts. Enfin moi en tout cas.
Je rentre là-dedans, je reconnais tout ce que j’ai vu dans le catalogue. Finalement, je tombe sur l’étagère des casques et je vois celui que j’ai repéré. Ils en ont plusieurs en fait. Je chope un vendeur, il les descend. Je compare les camouflages, je paye à la caisse, je fais rentrer le bordel dans mon Chapelier et je fonce au métro. Je suis archi à la bourre. J’arrive sur le quai, problème sur la ligne. Je me dis « Merde ! » et je commence à préparer un mytho pour mes parents : « Ouais, ils nous ont gardé plus longtemps en cours... » La rame arrive, elle est blindée. Je fais mon changement à la Motte Picquet pour prendre la 10 et là, je réalise un truc : je suis pas du tout à la bourre en fait, je me suis gouré dans mes calculs. Mieux que ça : je suis à la Motte Picquet exactement à la même heure que d’habitude pour mon changement. Magique. Là, je me dis que j’ai une bonne étoile.
J’arrive chez moi, l’air de rien, je dîne et je m’enferme dans ma chambre. Là, je sors le casque, usé comme il faut. Il a une bande élastique kaki pour loger des clopes ou des compresses. Et dessus, au marqueur, c’est marqué « Gibson ». Le soldat qui portait le casque s’appelait « Gibson ». A un moment, je me suis même dit, « Si ça se trouve, c’était à Mel Gibson ». Mais le mec était trop jeune pour avoir fait le Vietnam. Je pose le casque sur une étagère, et le lendemain, je le customise : j’achète un paquet de Lucky Strike, en paquet souple, pour glisser sous la bande élastique. Je me rappelle aussi qu’on a un jeu de cartes américain à la maison. On l’avait gratté pendant un voyage sur la Pan Am. Ce qui m’intéresse, c’est l’as de pique. Certaines unités se baladaient avec un as de pique sous l’élastique avant de le déposer sur le corps de leurs ennemis, genre « on signe nos crimes ». On déménage quelques années après et le casque suit, toujours en bonne place.
25 ans plus tard, j’ai toujours ce casque. Pourtant, j’ai laissé tomber les maquettes et je suis anti-guerre. Mais j’y suis vachement attaché. Aujourd’hui, il sert de cale-porte dans ma chambre. Ma fiancée est pas fan mais bon… En revanche, y’a six mois, elle est tombée sur un reportage qui racontait l’histoire de l’as de pique. Du coup, elle m’a demandé de virer la carte, j’ai dit « ok », j’avoue c’est chaud. J’ai jeté les clopes aussi, elles étaient toute sèches, mais j’ai gardé l’emballage. Et « Gibson » est toujours là. Une fois par mois, je passe l’aspi sur la toile qui recouvre le caque. J’ai regardé sur Ebay, y’en pas des masses des casques comme celui-là. Ça vaut entre 150 et 300 euros. Mais le mien, je le vendrai jamais. Je crois que c’est l’objet que je sauverais si y’avait un incendie ou un truc comme ça…
Bref, mon pote voit que je suis à fond et du coup, il me prête le catalogue. Je rentre chez moi après les cours, je dîne et je vais me coucher avec Fun Radio. Avant d’éteindre, je sors le bouquin du sac à dos et je me régale. Je chope un bout de papier et un crayon et je me fais une liste des insignes que je veux acheter : chasseurs alpins, paras, 2ème DB… Dans ma chambre, j’ai un grand meuble à tout faire : placards, bureau, un lit qui monte et qui descend, et aussi des vitrines. Je tourne les pages et je tombe sur la partie « Collection ». Et là, qu’est-ce que je vois ? Un casque américain, vintage, porté pendant la guerre du Vietnam. Bam ! On arrête tout, c’est ça que je veux. Je précise qu’à ce moment-là, mes maquettes, c’est des décors de jungle, des GI qui lisent Playboy dans un bateau qui remonte la rivière, ou un grand hélico qui vient chercher des mecs dans les ruines d’un temple bouddhiste. Je lis plein de choses aussi sur cette période : la revue Nam par exemple. Un truc des éditions Atlas qu’on trouve chez les marchands de journaux. Y’a la pub à la télé. Mais j’imagine que le casque est pas donné. Je regarde : 300 francs. Quoi ? C’est rien ! 300 francs, ça fait 45 euros, je sais pas si tu vois. Et je commence à planifier une virée au surplus.
Pourquoi planifier ? Je suis fils de prof et à l’époque, j’ai des sales notes en cours. Donc, pas le droit de sortir, de faire des trucs de mon côté… Après les cours, je rentre direct : ma mère a mon emploi du temps scotché dans la cuisine, elle sait à quelle heure je sors. L’enfer. Donc faut que je sois malin. Et là, gros coup de pouce du destin : j’ai un cours de Français qui saute un jeudi en fin de journée. J’ai deux heures. C’est jouable mais c’est ric-rac. Mon bahut est dans le 7ème, Doursoux à Montparnasse. En métro, c’est déjà une bonne demie-heure. Tu rajoutes le temps dans la boutique, et le temps de rentrer à Boulogne où j’habite…
Donc, le fameux jeudi, je sors de cours et je fonce au métro. Je suis comme un ouf. J’ai une seule angoisse, c’est qu’on me dise : « Ah désolé, le casque est déjà vendu ». J’arrive vers Montparnasse, j’ai le plan des rues dans ma tête : c’est dans une petite impasse derrière la Tour. Mais quand je sors du métro, il fait nuit (c’est l’hiver je te rappelle) et je me paume : je descends le boulevard Pasteur, je fais demi-tour, je monte du côté de la gare, idem. Je regarde ma montre, j’ai déjà 20mn dans la vue. Finalement, je demande au bistrot mais personneconnaît l’impasse. Je retourne alors vers la station et au loin, je vois des drapeaux qui flottent à l’entrée d’un magasin. Putain c’est là ! Je coure avec mon sac sur le dos. Y’a un scaphandre à la porte, des cantines kaki, un filet de camouflage… Le paradis. Entre parenthèses, à 16 ans, tu t’arrêtes à l’esthétique, à l’imaginaire… Tu te dis pas que la guerre, ça fait des morts. Enfin moi en tout cas.
Je rentre là-dedans, je reconnais tout ce que j’ai vu dans le catalogue. Finalement, je tombe sur l’étagère des casques et je vois celui que j’ai repéré. Ils en ont plusieurs en fait. Je chope un vendeur, il les descend. Je compare les camouflages, je paye à la caisse, je fais rentrer le bordel dans mon Chapelier et je fonce au métro. Je suis archi à la bourre. J’arrive sur le quai, problème sur la ligne. Je me dis « Merde ! » et je commence à préparer un mytho pour mes parents : « Ouais, ils nous ont gardé plus longtemps en cours... » La rame arrive, elle est blindée. Je fais mon changement à la Motte Picquet pour prendre la 10 et là, je réalise un truc : je suis pas du tout à la bourre en fait, je me suis gouré dans mes calculs. Mieux que ça : je suis à la Motte Picquet exactement à la même heure que d’habitude pour mon changement. Magique. Là, je me dis que j’ai une bonne étoile.
J’arrive chez moi, l’air de rien, je dîne et je m’enferme dans ma chambre. Là, je sors le casque, usé comme il faut. Il a une bande élastique kaki pour loger des clopes ou des compresses. Et dessus, au marqueur, c’est marqué « Gibson ». Le soldat qui portait le casque s’appelait « Gibson ». A un moment, je me suis même dit, « Si ça se trouve, c’était à Mel Gibson ». Mais le mec était trop jeune pour avoir fait le Vietnam. Je pose le casque sur une étagère, et le lendemain, je le customise : j’achète un paquet de Lucky Strike, en paquet souple, pour glisser sous la bande élastique. Je me rappelle aussi qu’on a un jeu de cartes américain à la maison. On l’avait gratté pendant un voyage sur la Pan Am. Ce qui m’intéresse, c’est l’as de pique. Certaines unités se baladaient avec un as de pique sous l’élastique avant de le déposer sur le corps de leurs ennemis, genre « on signe nos crimes ». On déménage quelques années après et le casque suit, toujours en bonne place.
25 ans plus tard, j’ai toujours ce casque. Pourtant, j’ai laissé tomber les maquettes et je suis anti-guerre. Mais j’y suis vachement attaché. Aujourd’hui, il sert de cale-porte dans ma chambre. Ma fiancée est pas fan mais bon… En revanche, y’a six mois, elle est tombée sur un reportage qui racontait l’histoire de l’as de pique. Du coup, elle m’a demandé de virer la carte, j’ai dit « ok », j’avoue c’est chaud. J’ai jeté les clopes aussi, elles étaient toute sèches, mais j’ai gardé l’emballage. Et « Gibson » est toujours là. Une fois par mois, je passe l’aspi sur la toile qui recouvre le caque. J’ai regardé sur Ebay, y’en pas des masses des casques comme celui-là. Ça vaut entre 150 et 300 euros. Mais le mien, je le vendrai jamais. Je crois que c’est l’objet que je sauverais si y’avait un incendie ou un truc comme ça…
samedi 25 novembre 2017
samedi 18 novembre 2017
Discours de D. de Villepin contre la guerre en Irak
Monsieur le Président,
A ceux qui se demandent avec angoisse quand et comment nous allons céder à la guerre, je voudrais dire que rien, à aucun moment, au sein de ce Conseil de Sécurité, ne sera le fait de la précipitation, de l'incompréhension, de la suspicion ou de la peur.
Dans ce temple des Nations-Unies, nous sommes les gardiens d'un idéal, nous sommes les gardiens d'une conscience. La lourde responsabilité et l'immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.
Et c'est d'un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur.
New York, siège des Nations-Unies, 2003
A ceux qui se demandent avec angoisse quand et comment nous allons céder à la guerre, je voudrais dire que rien, à aucun moment, au sein de ce Conseil de Sécurité, ne sera le fait de la précipitation, de l'incompréhension, de la suspicion ou de la peur.
Dans ce temple des Nations-Unies, nous sommes les gardiens d'un idéal, nous sommes les gardiens d'une conscience. La lourde responsabilité et l'immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix.
Et c'est d'un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur.
New York, siège des Nations-Unies, 2003
samedi 11 novembre 2017
dimanche 29 octobre 2017
On a retrouvé la tête de L'Origine du monde!
Coup de tonnerre dans le monde de l’art ! L’Origine du monde, signé Courbet, aurait un visage. C’est en tout cas ce que révèle Paris-Match en 2013. L’Origine du monde, c’est cette peinture qui montre le sexe et les cuisses ouvertes d’une femme allongée. D’après le magazine, un collectionneur aurait mis la main sur le haut du tableau. Récit.
Tout commence en 2010 dans le quartier de St Germain-des-Prés à Paris. Un touriste anglais, que nous appellerons John, marche sous l’averse et cherche à s’abriter de la pluie. Au détour d’une rue, il pousse la porte d’un antiquaire et commence à flâner. Là, entre une horloge ancienne et une commode Louis XV, il tombe sur un petit tableau : le visage d’une femme brune et frisée, les yeux perdus vers le ciel. Un coup de cœur et 1 400 euros plus tard, notre ami anglais rentre chez lui, son tableau sous le bras.
A la maison, John déballe sa toile, l’inspecte, et remarque que les bords du tableau ont été découpés. Par ailleurs, chose rare, la toile n’est pas signée. Mais surtout, cette peinture lui rappelle un autre tableau très célèbre, L’Origine du monde de Gustave Courbet, peint en 1866 : une commande attribuée à Khalil-Bey, un diplomate turc installé à Paris qui commande une toile à Courbet pour sa collection personnelle de tableaux érotiques. Mais voilà, deux ans plus tard, Khalil-Bey est ruiné par ses dettes de jeu et doit vendre le tableau. L’Origine du monde passe alors de mains en mains, quitte Paris pour la Hongrie, traverse la deuxième guerre mondiale, entre au Musée des Beaux-Arts de Budapest, avant d’atterrir chez Jacques Lacan, en 1955, qui l’installe dans sa maison de Guitrancourt dans les Yvelines. A la mort du psychanalyste et de sa femme en 1993, le ministère des Finances donne son feu vert à la famille pour régler les droits de succession en cédant la toile au Musée d’Orsay.
Et si le tableau de John était le haut de L’Origine du monde ? Une nuit, obsédé par la question, John décide d’imprimer le chef d’œuvre de Courbet grandeur nature et d’y superposer son visage de femme. C’est la révélation, les deux tableaux coïncident ! Le collectionneur anglais coure alors les musées et les bibliothèques pour savoir qui est la femme qui a posé pour l’artiste. Réponse au Metropolitan Museum of Art de New York. John tombe sur La femme au perroquet, un autre Courbet, dont le portrait correspond au sien. Le modèle s’appelle Joanna Hiffernan, maîtresse du peintre. Dans la foulée, notre amateur d’art rencontre Jean-Jacques Fernier, expert à l’Institut Gustave Courbet et surtout, le seul à certifier officiellement les œuvres du maître. Le visage de la femme passe sous les scanners du Centre d’analyse et de recherche en art et archéologie. Conclusion : tout colle, des couleurs au tissu de la toile de lin en passant par l’écartement des poils du pinceau.
Le musée Courbet à Ornans, en revanche, est plus sceptique. Pour la conservatrice en chef et directrice du musée, « il n'y a aucune preuve du côté des musées de France ». Et puis « L'Origine du monde a toujours été décrite par les critiques de l'époque comme une femme sans tête, ni jambes ». Même retour au Musée d’Orsay où L’Origine du monde est toujours exposé, qui refuse de participer à la polémique. En tout cas, si c’était vrai, le petit tableau de notre ami anglais vaudrait aujourd’hui 40 millions d’euros.
Tout commence en 2010 dans le quartier de St Germain-des-Prés à Paris. Un touriste anglais, que nous appellerons John, marche sous l’averse et cherche à s’abriter de la pluie. Au détour d’une rue, il pousse la porte d’un antiquaire et commence à flâner. Là, entre une horloge ancienne et une commode Louis XV, il tombe sur un petit tableau : le visage d’une femme brune et frisée, les yeux perdus vers le ciel. Un coup de cœur et 1 400 euros plus tard, notre ami anglais rentre chez lui, son tableau sous le bras.
A la maison, John déballe sa toile, l’inspecte, et remarque que les bords du tableau ont été découpés. Par ailleurs, chose rare, la toile n’est pas signée. Mais surtout, cette peinture lui rappelle un autre tableau très célèbre, L’Origine du monde de Gustave Courbet, peint en 1866 : une commande attribuée à Khalil-Bey, un diplomate turc installé à Paris qui commande une toile à Courbet pour sa collection personnelle de tableaux érotiques. Mais voilà, deux ans plus tard, Khalil-Bey est ruiné par ses dettes de jeu et doit vendre le tableau. L’Origine du monde passe alors de mains en mains, quitte Paris pour la Hongrie, traverse la deuxième guerre mondiale, entre au Musée des Beaux-Arts de Budapest, avant d’atterrir chez Jacques Lacan, en 1955, qui l’installe dans sa maison de Guitrancourt dans les Yvelines. A la mort du psychanalyste et de sa femme en 1993, le ministère des Finances donne son feu vert à la famille pour régler les droits de succession en cédant la toile au Musée d’Orsay.
Et si le tableau de John était le haut de L’Origine du monde ? Une nuit, obsédé par la question, John décide d’imprimer le chef d’œuvre de Courbet grandeur nature et d’y superposer son visage de femme. C’est la révélation, les deux tableaux coïncident ! Le collectionneur anglais coure alors les musées et les bibliothèques pour savoir qui est la femme qui a posé pour l’artiste. Réponse au Metropolitan Museum of Art de New York. John tombe sur La femme au perroquet, un autre Courbet, dont le portrait correspond au sien. Le modèle s’appelle Joanna Hiffernan, maîtresse du peintre. Dans la foulée, notre amateur d’art rencontre Jean-Jacques Fernier, expert à l’Institut Gustave Courbet et surtout, le seul à certifier officiellement les œuvres du maître. Le visage de la femme passe sous les scanners du Centre d’analyse et de recherche en art et archéologie. Conclusion : tout colle, des couleurs au tissu de la toile de lin en passant par l’écartement des poils du pinceau.
Le musée Courbet à Ornans, en revanche, est plus sceptique. Pour la conservatrice en chef et directrice du musée, « il n'y a aucune preuve du côté des musées de France ». Et puis « L'Origine du monde a toujours été décrite par les critiques de l'époque comme une femme sans tête, ni jambes ». Même retour au Musée d’Orsay où L’Origine du monde est toujours exposé, qui refuse de participer à la polémique. En tout cas, si c’était vrai, le petit tableau de notre ami anglais vaudrait aujourd’hui 40 millions d’euros.
samedi 14 octobre 2017
mardi 3 octobre 2017
Recette du Zombie
Dans un shaker, frappez 3cl de rhum ambré, 3cl de rhum blanc, 1,5cl de liqueur d’abricot, 2cl de jus de citron vert, 0,5cl de sirop de grenadine, 6cl de jus d’ananas et 1,5cl de sirop de sucre de canne.
Versez dans un verre tumbler et décorez avec un morceau d’ananas et une pincée de sucre au dessus.
Versez dans un verre tumbler et décorez avec un morceau d’ananas et une pincée de sucre au dessus.
dimanche 24 septembre 2017
samedi 16 septembre 2017
Le chômage, c'est la santé!
Alors que Pôle-Emploi vient d'accueillir son 3,5 millionnième chômeur, certains sans-tafs relèvent la tête. Plus question de bader l'après-midi devant les redifs de Poirot ou regarder ses pompes à la question "Et toi, tu fais quoi dans la vie?" Le chômeur 2017 assume son chômage et miieux, en profite. Sauf que ça plait pas à tout le monde.
J'ai bossé pendant sept ans chez Voyageurs du monde, une agence de voyage qui organise des treks dans le désert. Au début, c’était familial et puis la boite a commencé à grossir. On parlait « productivité », « rentabilité », je passais mon temps à envoyer des devis. Un jour, j’ai calculé mes Assedic et je suis partie. Aujourd’hui, je travaille pour une association caritative au Cambodge qui aide les enfants sourds et muets. On a mis au point un alphabet khmer, en braille ! » Tu pouvais aussi ramasser les bouchons de Volvic dans ton immeuble... « Et puis surtout, je passe un CAP-Tapissier, ma vraie passion. C’est drôle mais le chômage a répondu à ma quête de sens. » Charlène, 31 ans, est une « bomeuse ». « Ah bon ? » En tout cas, tu donnes tes rendez-vous Chez Prune, tu mates les séries danoises en VO, et surtout, tu vis bien ton chômage. « Parce que je prends plus de temps pour moi, je pars en week-ends… Avant, mes vacances étaient hyper timées et je recevais des mails à la plage. J’arrivais pas à décompresser. » Alors que là, tu te détends en lisant du khmer à des sourdingues dans un pays où y’a pas l’eau potable !
« Bomeur », pour « Bobo ET chômeur », c’est quoi ? « Un Parisien, 25-35 ans, qui avait un boulot cool et qui, du jour au lendemain, comme tout le monde, se retrouve au chômage. Sauf qu’il touche une allocation sympa et qu’il saute pas sur le premier job venu. » Pour le coup, Nathanaël Rouas, 31 ans et inventeur du mot, rentre carrément dans les critères : beu-bar, chemise en jean et Nike fluo, table de mixage à la maison. « Il y a trois ans, j’étais en Thaïlande avec des potes. Un matin, je checke mon Gmail : là, j’apprends que ma boite ferme. Jusqu’ici, j’étais directeur de créa, avec un très bon salaire. » Et t’es retourné crécher chez daddy pour passer les concours de la fonction publique ? « Pas du tout : j’ai accusé le coup et puis j’ai réfléchi. Avec mes indemnités chômage, j’ai passé mon temps libre à faire des expos et surtout à imaginer ce dont j’avais vraiment envie dans la vie. » Comme retrouver un taf décent et pondre un bouquin fendard sorti chez Robert Laffont sur la vie des bomeurs: « Après quelques mois d’apéros qui commencent à 17h00 au Mansart et de projets révolutionnaires « dont-je-ne-peux-pas-te-parler-pour-le-moment », je me suis rendu compte qu’on était plein dans ce cas-là. » Sans blague. « C’est politiquement incorrect, mais tous les chômeurs ne sont pas d’anciens ouvriers à la chaîne en Lorraine endettés jusqu’à la mort. J’ai plein d’exemples autour de moi de gens qui profitent de leur chômage pour faire le point, pour partir en tour du monde ou pour monter leur boite... Bref, pour devenir eux-mêmes et être enfin heureux. On a la chance de vivre dans un pays riche et très généreux avec les sans-travail... »
C’est bien vrai ! En 1967, Stone et Charden chantent Vive la France… qui franchit la barre des 400 000 chômeurs. Dans la foulée, Pompidou, le président de l’époque, ouvre l’ANPE, l’Agence Nationale Pour l’Emploi. Sa mission : recenser tous les chômeurs de France et les aider à trouver un boulot. Cinquante ans plus tard, bah... c’est foiré ! Malgré les emplois jeunes et les formations PAO, les ateliers relooking et les années d’attente au 3949, le numéro du Pôle-Emploi, on grimpe à 3 millions et demi de chômeurs, soit un Français sur dix. Sans compter les temps partiels, les intérimaires, les allocataires du RSA, les radiés, les adultes handicapés... Heureusement, quelques années plus tôt, De Gaulle a eu l’idée d’inventer les Assedic, une allocation chômage qui tombe à la fin du mois, calculée sur le salaire d’avant et le nombre d’années travaillées. Ça permet de voir venir. Ou d’en vivre. Dans son livre sorti en 2006, Thierry F., raconte sa vie de « chômeur professionnel ». En 26 ans, il a bossé quatre ans, payé sa voiture et son studio. Mais du coup, avec un taux de chômage à deux chiffres depuis un bon moment, l’Assurance chômage a quand même des fins de mois difficiles : 26 milliards de déficit l’an passé, 35 pour 2018. Alors, trop « payés » les chômeurs ?
Tout doux bijou : « 80% des chômeurs touchent entre 1 000 et 1 200 euros par mois. Et 15% touchent moins de 500 euros » rappelle l’Apeis, une association de chômeurs. « Ce que montrent ces chiffres, c’est que l’immense majorité des demandeurs d’emploi est en difficulté ». Pourtant, l’image du chômeur assisté qui passe ses aprèms en calbute sans chercher de boulot fait son chemin, surtout chez les politiques infoutus d’inverser la courbe. Résultat, depuis deux ans, Pôle-Emploi serre la vis aux sans-tafs, à coups de questionnaires salés, d’appels surprise et de convocations façon kommandantur. « C’est du flicage », dénonce Vladimir Bizet-Sefani, de la CGT-Chômeurs du Morbihan. « On demande aux chômeurs de rendre des comptes. Mais ce mois-ci, il y a eu 600 CDI signés pour 23 000 inscrits au Pôle-Emploi dans le Morbihan. Pôle-Emploi devrait plutôt contrôler la qualité des offres sur son site, où l’on trouve parfois quatre fois la même annonce. » Bim. « Nous ne supportons plus ces paroles de stigmatisation vis-à-vis des chômeurs, ces idées reçues véhiculées à longueur d’année, en particulier en période d’élection », enchaîne Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France. D’où Chômage, précarité : halte aux idées reçues !, un livre-manifeste préfacé par Ken Loach, qui épingle vingt-six préjugés gogoles sur le chômage et les chômeurs, genre « Si les chômeurs cherchaient vraiment, ils trouveraient ! » Et rappelle au passage l’article 23 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : « Toute personne a droit au travail et à la protection contre le chômage ». Ça n’empêche, Macron promet la radiation après deux refus d’offres d’emploi « raisonnables ». Reste à s’entendre sur le mot « raisonnable ». Emilie est journaliste et pige pour plusieurs canards, mais elle reste inscrite au Pôle-Emploi pour les mois creux : « En quatre ans, j’ai reçu une seule offre d’emploi, vendeuse de shampoings bio au porte à porte. J’ai refusé, j’ai d’autres rêves dans la vie. Est-ce qu’àBac+5, je dois sauter sur le premier job de caissière pour sortir des statistiques et arrêter de culpabiliser ? » Bonne question.
Car si nos darons voyaient le chômage comme un chtar sur la bite, une partie de la jeune génération relativise et parfois même, en rit. Sur le site chomiste-land, on propose une carte officielle de chômeurs, photo à droite et bleu-blanc-rouge en travers. Sans oublier le commandement numéro 1 du RMIste: « Avant 14h, jamais tu ne te lèveras. » La base. « En France, on a fait en sorte que le chômage soit une maladie honteuse » raconte Sophie Hancart, rédactrice en chef du site actuchomeurs.org, un site engagé qui défend les chômeurs. « Mais c’est en train de changer avec la nouvelle génération. Avec la crise, on a beaucoup plus de chance d’être au chômage et surtout d’être au chômage longtemps. Alors, on fait avec. Et surtout, on coupe avec les conneries inculquées jusqu’ici, comme la valeur travail. » Jérôme Gautié, professeur d’éco à la Sorbonne et spécialiste du chômage, confirme : « La génération précédente vivait le chômage comme un traumatisme, avec le sentiment d’être inutile, d’être rejeté par la société. Mais ça change aujourd’hui. » Et des jeunes un peu plus détendus en période de chômage, c’est un coup de bol pour les politiques si on en croit Alexandre Hazeze, économiste : « Le chômage de longue durée va augmenter, avec les baisses d’allocations qui vont avec. Le vrai sujet, c’est ça. Regardez ce qui s’est passé en Grèce : les jeunes sont descendus dans la rue pour tout casser et un parti néo-nazi a été élu au parlement. Quand le chômage dure, c’est toute la démocratie qui est menacée. » Allez, au boulot les politiques !
J'ai bossé pendant sept ans chez Voyageurs du monde, une agence de voyage qui organise des treks dans le désert. Au début, c’était familial et puis la boite a commencé à grossir. On parlait « productivité », « rentabilité », je passais mon temps à envoyer des devis. Un jour, j’ai calculé mes Assedic et je suis partie. Aujourd’hui, je travaille pour une association caritative au Cambodge qui aide les enfants sourds et muets. On a mis au point un alphabet khmer, en braille ! » Tu pouvais aussi ramasser les bouchons de Volvic dans ton immeuble... « Et puis surtout, je passe un CAP-Tapissier, ma vraie passion. C’est drôle mais le chômage a répondu à ma quête de sens. » Charlène, 31 ans, est une « bomeuse ». « Ah bon ? » En tout cas, tu donnes tes rendez-vous Chez Prune, tu mates les séries danoises en VO, et surtout, tu vis bien ton chômage. « Parce que je prends plus de temps pour moi, je pars en week-ends… Avant, mes vacances étaient hyper timées et je recevais des mails à la plage. J’arrivais pas à décompresser. » Alors que là, tu te détends en lisant du khmer à des sourdingues dans un pays où y’a pas l’eau potable !
« Bomeur », pour « Bobo ET chômeur », c’est quoi ? « Un Parisien, 25-35 ans, qui avait un boulot cool et qui, du jour au lendemain, comme tout le monde, se retrouve au chômage. Sauf qu’il touche une allocation sympa et qu’il saute pas sur le premier job venu. » Pour le coup, Nathanaël Rouas, 31 ans et inventeur du mot, rentre carrément dans les critères : beu-bar, chemise en jean et Nike fluo, table de mixage à la maison. « Il y a trois ans, j’étais en Thaïlande avec des potes. Un matin, je checke mon Gmail : là, j’apprends que ma boite ferme. Jusqu’ici, j’étais directeur de créa, avec un très bon salaire. » Et t’es retourné crécher chez daddy pour passer les concours de la fonction publique ? « Pas du tout : j’ai accusé le coup et puis j’ai réfléchi. Avec mes indemnités chômage, j’ai passé mon temps libre à faire des expos et surtout à imaginer ce dont j’avais vraiment envie dans la vie. » Comme retrouver un taf décent et pondre un bouquin fendard sorti chez Robert Laffont sur la vie des bomeurs: « Après quelques mois d’apéros qui commencent à 17h00 au Mansart et de projets révolutionnaires « dont-je-ne-peux-pas-te-parler-pour-le-moment », je me suis rendu compte qu’on était plein dans ce cas-là. » Sans blague. « C’est politiquement incorrect, mais tous les chômeurs ne sont pas d’anciens ouvriers à la chaîne en Lorraine endettés jusqu’à la mort. J’ai plein d’exemples autour de moi de gens qui profitent de leur chômage pour faire le point, pour partir en tour du monde ou pour monter leur boite... Bref, pour devenir eux-mêmes et être enfin heureux. On a la chance de vivre dans un pays riche et très généreux avec les sans-travail... »
C’est bien vrai ! En 1967, Stone et Charden chantent Vive la France… qui franchit la barre des 400 000 chômeurs. Dans la foulée, Pompidou, le président de l’époque, ouvre l’ANPE, l’Agence Nationale Pour l’Emploi. Sa mission : recenser tous les chômeurs de France et les aider à trouver un boulot. Cinquante ans plus tard, bah... c’est foiré ! Malgré les emplois jeunes et les formations PAO, les ateliers relooking et les années d’attente au 3949, le numéro du Pôle-Emploi, on grimpe à 3 millions et demi de chômeurs, soit un Français sur dix. Sans compter les temps partiels, les intérimaires, les allocataires du RSA, les radiés, les adultes handicapés... Heureusement, quelques années plus tôt, De Gaulle a eu l’idée d’inventer les Assedic, une allocation chômage qui tombe à la fin du mois, calculée sur le salaire d’avant et le nombre d’années travaillées. Ça permet de voir venir. Ou d’en vivre. Dans son livre sorti en 2006, Thierry F., raconte sa vie de « chômeur professionnel ». En 26 ans, il a bossé quatre ans, payé sa voiture et son studio. Mais du coup, avec un taux de chômage à deux chiffres depuis un bon moment, l’Assurance chômage a quand même des fins de mois difficiles : 26 milliards de déficit l’an passé, 35 pour 2018. Alors, trop « payés » les chômeurs ?
Tout doux bijou : « 80% des chômeurs touchent entre 1 000 et 1 200 euros par mois. Et 15% touchent moins de 500 euros » rappelle l’Apeis, une association de chômeurs. « Ce que montrent ces chiffres, c’est que l’immense majorité des demandeurs d’emploi est en difficulté ». Pourtant, l’image du chômeur assisté qui passe ses aprèms en calbute sans chercher de boulot fait son chemin, surtout chez les politiques infoutus d’inverser la courbe. Résultat, depuis deux ans, Pôle-Emploi serre la vis aux sans-tafs, à coups de questionnaires salés, d’appels surprise et de convocations façon kommandantur. « C’est du flicage », dénonce Vladimir Bizet-Sefani, de la CGT-Chômeurs du Morbihan. « On demande aux chômeurs de rendre des comptes. Mais ce mois-ci, il y a eu 600 CDI signés pour 23 000 inscrits au Pôle-Emploi dans le Morbihan. Pôle-Emploi devrait plutôt contrôler la qualité des offres sur son site, où l’on trouve parfois quatre fois la même annonce. » Bim. « Nous ne supportons plus ces paroles de stigmatisation vis-à-vis des chômeurs, ces idées reçues véhiculées à longueur d’année, en particulier en période d’élection », enchaîne Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France. D’où Chômage, précarité : halte aux idées reçues !, un livre-manifeste préfacé par Ken Loach, qui épingle vingt-six préjugés gogoles sur le chômage et les chômeurs, genre « Si les chômeurs cherchaient vraiment, ils trouveraient ! » Et rappelle au passage l’article 23 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : « Toute personne a droit au travail et à la protection contre le chômage ». Ça n’empêche, Macron promet la radiation après deux refus d’offres d’emploi « raisonnables ». Reste à s’entendre sur le mot « raisonnable ». Emilie est journaliste et pige pour plusieurs canards, mais elle reste inscrite au Pôle-Emploi pour les mois creux : « En quatre ans, j’ai reçu une seule offre d’emploi, vendeuse de shampoings bio au porte à porte. J’ai refusé, j’ai d’autres rêves dans la vie. Est-ce qu’àBac+5, je dois sauter sur le premier job de caissière pour sortir des statistiques et arrêter de culpabiliser ? » Bonne question.
Car si nos darons voyaient le chômage comme un chtar sur la bite, une partie de la jeune génération relativise et parfois même, en rit. Sur le site chomiste-land, on propose une carte officielle de chômeurs, photo à droite et bleu-blanc-rouge en travers. Sans oublier le commandement numéro 1 du RMIste: « Avant 14h, jamais tu ne te lèveras. » La base. « En France, on a fait en sorte que le chômage soit une maladie honteuse » raconte Sophie Hancart, rédactrice en chef du site actuchomeurs.org, un site engagé qui défend les chômeurs. « Mais c’est en train de changer avec la nouvelle génération. Avec la crise, on a beaucoup plus de chance d’être au chômage et surtout d’être au chômage longtemps. Alors, on fait avec. Et surtout, on coupe avec les conneries inculquées jusqu’ici, comme la valeur travail. » Jérôme Gautié, professeur d’éco à la Sorbonne et spécialiste du chômage, confirme : « La génération précédente vivait le chômage comme un traumatisme, avec le sentiment d’être inutile, d’être rejeté par la société. Mais ça change aujourd’hui. » Et des jeunes un peu plus détendus en période de chômage, c’est un coup de bol pour les politiques si on en croit Alexandre Hazeze, économiste : « Le chômage de longue durée va augmenter, avec les baisses d’allocations qui vont avec. Le vrai sujet, c’est ça. Regardez ce qui s’est passé en Grèce : les jeunes sont descendus dans la rue pour tout casser et un parti néo-nazi a été élu au parlement. Quand le chômage dure, c’est toute la démocratie qui est menacée. » Allez, au boulot les politiques !
mardi 22 août 2017
Scènes de chasse en Bavière, Volume 13, Eté 2017
AU SOMMAIRE: LE CHOMAGE, C'EST LA SANTE/ C'EST CHAUD LA TECHNO, OU PAS?/ SACRES FRANCAIS!/ LA PRISE DE LA SMALA D'ABD-EL-KADER PAR LE DUC D'AUMALE/ DANS MA MAISON SOUS TERRE... ISIDORE ET SON CASQUE US/ BD: ALIX, LE DERNIER SPARTIATE/ DONNER, C'EST DONNER... INTERVIEW DE RICHARD VIRENQUE PARUE DANS PEDALE/ LE SAVIEZ-TU? ON A RETROUVE LA TETE DE L'ORIGINE DU MONDE.
vendredi 18 août 2017
dimanche 23 juillet 2017
dimanche 9 juillet 2017
Les 20 critères de discrimination reconnus par la loi
1) L'origine
2) L'appartenance ou non à une ethnie
3) L'appartenance ou non à une nation
4) L'appartenance ou non à une race
5) La religion
6) Le nom de famille
7) Le sexe
8) L'orientation sexuelle
9) L'identité sexuelle
10) Les mœurs
11) L'apparence physique
12) Les caractéristiques génétiques
13) L'âge
14) Le handicap
15) L'état de santé
16) L'état de grossesse
17) La situation de famille
18) Le lieu de résidence
19) Les opinions politiques
20) Les activités syndicales ou mutualistes
2) L'appartenance ou non à une ethnie
3) L'appartenance ou non à une nation
4) L'appartenance ou non à une race
5) La religion
6) Le nom de famille
7) Le sexe
8) L'orientation sexuelle
9) L'identité sexuelle
10) Les mœurs
11) L'apparence physique
12) Les caractéristiques génétiques
13) L'âge
14) Le handicap
15) L'état de santé
16) L'état de grossesse
17) La situation de famille
18) Le lieu de résidence
19) Les opinions politiques
20) Les activités syndicales ou mutualistes
samedi 1 juillet 2017
vendredi 30 juin 2017
jeudi 22 juin 2017
Mica et son Space Invader
C’était en 2001. J’étais ado, j’habitais encore chez mes parents à St Cloud, près de Paris. C’était les débuts d’internet mais on avait internet à la maison depuis 99, un truc comme ça. Et moi, j’adorais ça : les codes, le HTML, les modems 56K... Pour l’anecdote, Arte est venu faire un reportage sur moi : j’avais fait un site internet sur le groupe Téléphone. Tu cliquais, tu pouvais écouter des chansons. Pour la fin des années 90, c’était un truc de fou. Et ils sont venus me filmer, genre « Les ados qui font des trucs sur internet, c’est l’avenir ». Bref, 2001. J’ai un pote qui s’intéresse pas mal au street art, il me fait découvrir les graffeurs, André, O’clock, tout ça… A l’époque, c’est encore vachement confidentiel, y’a pas beaucoup de gens qui connaissent. Donc je fouille un peu et je tombe sur le site de Space Invader. Et là, choc : il avait un site hyper abouti, avec un univers chelou, des codes cachés, dans un graphisme des jeux vidéos… Dessus par exemple, t’avais une mappemonde qui te montrait les villes qu’il avait envahies. Tu cliquais sur la ville et tu découvrais le space invader. Je trouvais le concept artistique hyper cool. Et comme en plus, il exploitait hyper bien son site, ça plaisait aussi à mon côté geek. Il était même un peu subversif : tu voyais pas sa tête, tu voyais pas son nom, y’avait une ambiance parano...
Bref, je clique sur « Contact » et là je vois qu’il vend des space invaders, ce qu’il appelle des « kits d’invasion ». J’envoie un mail, le mec me répond très vite : « Est-ce qu’on peut se parler par téléphone ? » Pourquoi par téléphone ? Il est hyper méfiant, il veut savoir si je suis pas un flic ou autre… Là, il m’explique qu’il envoie rien par la Poste, que c’est du main à la main. On commence à parler argent, il me demande : « C’est quoi ton budget ? ». Je lui dis que je suis étudiant, que j’ai pas trop d’argent. « 100 euros ? » D’accord. Deux jours plus tard, on se retrouve dans un café près de Beaubourg. C’est un peu une mission pour moi, j’habite à St Cloud, bus, train, métro… Au final, on se voit, il me pose des questions sur les street artists qui m’intéressent. Il me raconte ses débuts, les gens qui arrachent son travail, la guerre entre tagueurs, les faux qui circulent... Et là, il me sort mon invader, magnifique, emballé dans un plastique spécial, avec la notice de collage au dos. Comment il est ? Bleu marine, rouge et blanc. Pour finir, il me dit : « Attends, je vais te le signer. » Il est pas très expressif mais hyper sympa. Je repars tout content. Je rentre à St Cloud, je raconte l’histoire à ma sœur qui me dit : « Viens, on le déballe pour voir. » Je lui réponds « Non, si ça se trouve, ça aura de la valeur dans quelques années. » Et puis je l’expose même pas, je le range dans un carton… que je trimbale au fil des déménagements. Et puis j’oublie.
2017, il y a quelques semaines, je dîne avec mes parents, ils me racontent leur week-end : ils ont fait les galeries d’art et ils sont tombés sur une pièce de Space Invader. Ils me décrivent la taille avec leur main, et ils me donnent le prix de vente : 34 000 euros. Et là, mon père dit : « Mais t’en avais un, non ? » Je percute : « Oui, tiens, c’est vrai ! Mais où ? » Moi, j’étais loin de ça, je suivais plus tellement ce qu’il faisait… Quelques jours plus tard, c’était pendant Rolland-Garros, je déjeune avec mes parents et ma meuf, chez moi. Et mon père me reparle du truc : « Alors, tu l’as retrouvé ? » Ils mettent le tennis et là je me dis : « Tiens, puisque j’ai du temps, je vais chercher ce fameux carton. » Seize ans plus tard, tu vois le truc ? Je retourne mon appart, je fouille dans toutes les pièces, je vide toutes les boites et à un moment, je tombe sur un carton de vinyls. J’écoute beaucoup de musique et je fais du son aussi, de l’électro. Gentlemen Drivers, on a sorti un EP, tu connais ? Bref, j’ai pas mal de disques à la maison. Et là, je tombe sur un super album que m’avaient offert mes potes : et glissé à l’intérieur, le space invader de 2001. Impeccable, signé, daté... Il avait pas bougé, bien au chaud dans sa pochette de vinyls.
Là je vais sur internet pour me renseigner sur la cote. Les sites sont payants, c’est des experts qui viennent estimer ton œuvre. Merde. Alors je regarde sur Ebay et je tombe sur des œuvres plus récentes, genre 2008, 2010, pas signées, mais quand même affichées 3-4 000 euros. Je me dis « Tiens, j’ai peut-être un truc cool. » Je retourne sur le site de Space Invader et je m’aperçois que mon invader est le premier d’une série de 16, signée. Deux jours après, j’ai un rendez-vous de boulot à côté des Champs et je me dis : « Tiens, je vais m’arrêter deux secondes chez Artcurial », la maison d’enchères rond-point des Champs-Elysées. J’arrive à l’accueil, je tombe sur une meuf : « C’est pour quoi ? » Je lui explique, elle appelle une autre nana : « Oui bonjour, vous avez un invader ? C’est un original ou un arraché ? Parce qu’on prend pas les arrachés. » « Non, non, c’est un vrai, sous plastique. » « Ah d’accord, on va monter alors. » J’arrive dans son bureau, je serre la main du commissaire priseur qui s’occupe du street art chez Artcurial : « Vous avez quoi ? » « Un kit d’invasion, première série, signé... » Le mec me dit que la première série est super rare et qu’il a pas souvenir d’en avoir vu des signés. Il se met derrière son ordi, il consulte sa base de données : « Ah ben non, en fait, on en a jamais eu de signés ! Vous voulez en faire quoi ? » Je lui dis que je sais pas trop mais qu’à priori, je le garde, c’est juste pour avoir une idée du prix. Et là, il me sort que pour un objet comme celui-là, la mise aux enchères est autour des 5-7 000 euros et que ça part à X3, X4. Entre 15 et 30 000 euros, quoi. Il enchaîne en me disant qu’il y a une vente aux enchères à Hong-Kong le mois qui suit et que ça pourrait intéresser du monde là-bas.
Pourquoi c’est si cher les invaders signés ? En fait, il a bien vendu, même au début. A force, il a laissé tomber les rendez-vous dans les cafés et les remises en mains propres. Assez vite, il a envoyé les invaders par la Poste et du coup, il les signait plus à la main, il les numérotait. Au début je voulais pas le vendre, mais finalement, je me dis que ça pourrait être cool. Je voudrais m’acheter des œuvres d’art... De la peinture par exemple. Je vais voir. En revanche, c’est marrant, je me souviens très bien du moment, du café à Beaubourg, de la discussion... mais j’ai aucun souvenir de sa gueule. Rien.
Bref, je clique sur « Contact » et là je vois qu’il vend des space invaders, ce qu’il appelle des « kits d’invasion ». J’envoie un mail, le mec me répond très vite : « Est-ce qu’on peut se parler par téléphone ? » Pourquoi par téléphone ? Il est hyper méfiant, il veut savoir si je suis pas un flic ou autre… Là, il m’explique qu’il envoie rien par la Poste, que c’est du main à la main. On commence à parler argent, il me demande : « C’est quoi ton budget ? ». Je lui dis que je suis étudiant, que j’ai pas trop d’argent. « 100 euros ? » D’accord. Deux jours plus tard, on se retrouve dans un café près de Beaubourg. C’est un peu une mission pour moi, j’habite à St Cloud, bus, train, métro… Au final, on se voit, il me pose des questions sur les street artists qui m’intéressent. Il me raconte ses débuts, les gens qui arrachent son travail, la guerre entre tagueurs, les faux qui circulent... Et là, il me sort mon invader, magnifique, emballé dans un plastique spécial, avec la notice de collage au dos. Comment il est ? Bleu marine, rouge et blanc. Pour finir, il me dit : « Attends, je vais te le signer. » Il est pas très expressif mais hyper sympa. Je repars tout content. Je rentre à St Cloud, je raconte l’histoire à ma sœur qui me dit : « Viens, on le déballe pour voir. » Je lui réponds « Non, si ça se trouve, ça aura de la valeur dans quelques années. » Et puis je l’expose même pas, je le range dans un carton… que je trimbale au fil des déménagements. Et puis j’oublie.
2017, il y a quelques semaines, je dîne avec mes parents, ils me racontent leur week-end : ils ont fait les galeries d’art et ils sont tombés sur une pièce de Space Invader. Ils me décrivent la taille avec leur main, et ils me donnent le prix de vente : 34 000 euros. Et là, mon père dit : « Mais t’en avais un, non ? » Je percute : « Oui, tiens, c’est vrai ! Mais où ? » Moi, j’étais loin de ça, je suivais plus tellement ce qu’il faisait… Quelques jours plus tard, c’était pendant Rolland-Garros, je déjeune avec mes parents et ma meuf, chez moi. Et mon père me reparle du truc : « Alors, tu l’as retrouvé ? » Ils mettent le tennis et là je me dis : « Tiens, puisque j’ai du temps, je vais chercher ce fameux carton. » Seize ans plus tard, tu vois le truc ? Je retourne mon appart, je fouille dans toutes les pièces, je vide toutes les boites et à un moment, je tombe sur un carton de vinyls. J’écoute beaucoup de musique et je fais du son aussi, de l’électro. Gentlemen Drivers, on a sorti un EP, tu connais ? Bref, j’ai pas mal de disques à la maison. Et là, je tombe sur un super album que m’avaient offert mes potes : et glissé à l’intérieur, le space invader de 2001. Impeccable, signé, daté... Il avait pas bougé, bien au chaud dans sa pochette de vinyls.
Là je vais sur internet pour me renseigner sur la cote. Les sites sont payants, c’est des experts qui viennent estimer ton œuvre. Merde. Alors je regarde sur Ebay et je tombe sur des œuvres plus récentes, genre 2008, 2010, pas signées, mais quand même affichées 3-4 000 euros. Je me dis « Tiens, j’ai peut-être un truc cool. » Je retourne sur le site de Space Invader et je m’aperçois que mon invader est le premier d’une série de 16, signée. Deux jours après, j’ai un rendez-vous de boulot à côté des Champs et je me dis : « Tiens, je vais m’arrêter deux secondes chez Artcurial », la maison d’enchères rond-point des Champs-Elysées. J’arrive à l’accueil, je tombe sur une meuf : « C’est pour quoi ? » Je lui explique, elle appelle une autre nana : « Oui bonjour, vous avez un invader ? C’est un original ou un arraché ? Parce qu’on prend pas les arrachés. » « Non, non, c’est un vrai, sous plastique. » « Ah d’accord, on va monter alors. » J’arrive dans son bureau, je serre la main du commissaire priseur qui s’occupe du street art chez Artcurial : « Vous avez quoi ? » « Un kit d’invasion, première série, signé... » Le mec me dit que la première série est super rare et qu’il a pas souvenir d’en avoir vu des signés. Il se met derrière son ordi, il consulte sa base de données : « Ah ben non, en fait, on en a jamais eu de signés ! Vous voulez en faire quoi ? » Je lui dis que je sais pas trop mais qu’à priori, je le garde, c’est juste pour avoir une idée du prix. Et là, il me sort que pour un objet comme celui-là, la mise aux enchères est autour des 5-7 000 euros et que ça part à X3, X4. Entre 15 et 30 000 euros, quoi. Il enchaîne en me disant qu’il y a une vente aux enchères à Hong-Kong le mois qui suit et que ça pourrait intéresser du monde là-bas.
Pourquoi c’est si cher les invaders signés ? En fait, il a bien vendu, même au début. A force, il a laissé tomber les rendez-vous dans les cafés et les remises en mains propres. Assez vite, il a envoyé les invaders par la Poste et du coup, il les signait plus à la main, il les numérotait. Au début je voulais pas le vendre, mais finalement, je me dis que ça pourrait être cool. Je voudrais m’acheter des œuvres d’art... De la peinture par exemple. Je vais voir. En revanche, c’est marrant, je me souviens très bien du moment, du café à Beaubourg, de la discussion... mais j’ai aucun souvenir de sa gueule. Rien.
mardi 6 juin 2017
jeudi 1 juin 2017
Les diminutifs des prénoms américains
Al: Albert
Ben : Benjamin
Bill : William
Bob : Robert
Burt : Burton
Carrie : Caroline
Chuck : Charles
Dan : Daniel
Dave : David
Dick : Richard
Eddy : Edward
Jeb : Jacob
Jerry : Jeremy
Jodie : Josephine
Kate : Katherine
Larry : Lawrence
Ken : Kenneth
Mike : Michael
Molly : Mary
Sally : Sarah
Ted : Edward
Tony : Anthony
Ben : Benjamin
Bill : William
Bob : Robert
Burt : Burton
Carrie : Caroline
Chuck : Charles
Dan : Daniel
Dave : David
Dick : Richard
Eddy : Edward
Jeb : Jacob
Jerry : Jeremy
Jodie : Josephine
Kate : Katherine
Larry : Lawrence
Ken : Kenneth
Mike : Michael
Molly : Mary
Sally : Sarah
Ted : Edward
Tony : Anthony
lundi 22 mai 2017
samedi 6 mai 2017
lundi 1 mai 2017
dimanche 23 avril 2017
mardi 18 avril 2017
mardi 11 avril 2017
Le criminel, c'est l'électeur! 1906
Tu te plains mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C’est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes !
Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité. Oui, pourquoi le sans pain, le sans souliers, le sans demeure ? Pourquoi n’es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l’inférieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, l’esclave ?
Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n’es rien.
Je me trompe. Tu es l’électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères. Celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.
Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergot, le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?
Tu es un danger pour nous, hommes libres, pour nous anarchistes. Tu es un danger à l’égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote, et que tu nous imposes par ton imbécillité.
Allons, vote bien ! Aie confiance en tes mandataires, crois en tes élus.
Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c’est toi qui les commets. C’est toi le maître, c’est toi le criminel et, ironie, c’est toi l’esclave, c’est toi la victime.
Nous autres, las de l’oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t’appeler à la réflexion, à l’action.
Allons, un bon mouvement : quitte l’habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement, tu pourras vivre pleinement.
Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité. Oui, pourquoi le sans pain, le sans souliers, le sans demeure ? Pourquoi n’es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l’inférieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, l’esclave ?
Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n’es rien.
Je me trompe. Tu es l’électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères. Celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.
Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergot, le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?
Tu es un danger pour nous, hommes libres, pour nous anarchistes. Tu es un danger à l’égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote, et que tu nous imposes par ton imbécillité.
Allons, vote bien ! Aie confiance en tes mandataires, crois en tes élus.
Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c’est toi qui les commets. C’est toi le maître, c’est toi le criminel et, ironie, c’est toi l’esclave, c’est toi la victime.
Nous autres, las de l’oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t’appeler à la réflexion, à l’action.
Allons, un bon mouvement : quitte l’habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement, tu pourras vivre pleinement.
mercredi 5 avril 2017
Scènes de chasse en Bavière Volume 12, Printemps 2017
AU SOMMAIRE: SAGA: TON CUIR OU J'TE PLANTE!/ PROGRAMME ELECTORAL: MOI, PRESI... SANS-DENT, 100 PROPOSITIONS/ LA PRISE DE LA SMALA D'ABD-EL-KADER PAR LE DUC D'AUMALE/ DANS MA MAISON SOUS TERRE...: MICA ET SON SPACE INVADER/ BD: LE TOUR DE GAULE D'ASTERIX/ REPLIQUES SISMIQUES: VIVRE SA VIE, DE J.-L. GODARD/ DONNER, C'EST DONNER...: UN AN AVEC LES GITANS DE LA BUTTE, TIRE DU SO FOOT DE JUIN 2011.
mercredi 29 mars 2017
vendredi 24 mars 2017
jeudi 16 mars 2017
Pourcentage de gênes communs entre l'Homme et...
La levure de boulanger: 18%
Un grain de riz: 24%
Le nématode: 38%
L'abeille européenne: 44%
La mouche drosophile: 47%
L'anémone étoilée: 54%
La poule: 65%
L'ornithorynque: 69%
Le poisson-zèbre: 73%
Le chien: 84%
La vache: 85%
La souris grise: 88%
Le chimpanzé commun: 90%
Un grain de riz: 24%
Le nématode: 38%
L'abeille européenne: 44%
La mouche drosophile: 47%
L'anémone étoilée: 54%
La poule: 65%
L'ornithorynque: 69%
Le poisson-zèbre: 73%
Le chien: 84%
La vache: 85%
La souris grise: 88%
Le chimpanzé commun: 90%
vendredi 10 mars 2017
La recette du Cuba libre
Directement dans un verre tumbler, versez 4cl de jus de citron vert et 6cl de rhum sur des glaçons. Ajoutez 15cl de Coca-Cola, remuez lentement et décorez d'une tranche de citron vert.
samedi 4 mars 2017
vendredi 24 février 2017
Le saviez-tu? L'affaire Malik Oussekine
Trente ans
après les manifestations étudiantes contre le projet de loi Devaquet, la mort
de Malik Oussekine hante toujours les mémoires. Ce soir du 6 décembre 86, il
est tabassé par des « voltigeurs », ces policiers à moto
archi-violents remis en circulation par Charles Pasqua, alors ministre de
l'Intérieur. Par Agostina Ziti et
la complicité du service « Police-Justice » de Scènes de chasse en
Bavière.
Hiver 86. Depuis plusieurs
semaines, étudiants et lycéens manifestent contre le projet de réforme des
universités: Alain Devaquet, le ministre de l'Enseignement supérieur veut
sélectionner les étudiants à leur arrivée en fac et faire rentrer les
universités en concurrence. Tous les jours, en marge des défilés, des
affrontements violents entre CRS et manifestants font des dizaines de blessés.
Le 6 décembre, après une
nouvelle manifestation qui réunit 30 000 personnes, des étudiants occupent la
Sorbonne. L'université est évacuée dans le calme, mais quelques étudiants
montent une barricade à l'angle de la rue Monsieur-le-Prince et de la rue de
Vaugirard, dans le 6ème arrondissement. Une équipe de « voltigeurs » est alors
envoyée sur place: des policiers à moto-cross avec pour mission de
« nettoyer » les rues en chassant les casseurs. L'un conduit, l'autre
est armé d’une matraque ou pire, d'une chaine.
Malik Oussekine, lui, est un étudiant franco-algérien
de 22 ans qui veut devenir prêtre. Il n'a jamais manifesté mais ce soir-là, ces
amis racontent qu'il « veut voir une manif ». En arrivant dans le Quartier latin, les voltigeurs
prennent en chasse les « casseurs » qu'ils croisent, mais aussi tous ceux qui
s'interposent. Les journalistes et les riverains aux balcons témoignent: la brutalité
des policiers est inouïe. À minuit, deux voltigeurs, le brigadier Jean Schmitt,
53 ans et le gardien Christophe Garcia, 26 ans, repèrent Malik Oussekine et se
lancent à sa poursuite. Affolé, l'étudiant s'enfuit rue Monsieur-le-prince et
croise un homme, au 20, qui tape le code d'accès de son immeuble. Jean
Bayzelon, seul témoin du drame, ouvre la porte à l'étudiant et tente de la
refermer sur les policiers, en vain: « Les voltigeurs se sont jetés sur le
type réfugié au fond du hall et l'ont frappé avec une violence incroyable. Il
est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans le
ventre et dans le dos, alors qu'il criait « Je n'ai rien fait, je n'ai
rien fait! » » Jean Bayzelon s'interpose, reçoit des coups, jusqu'à ce
qu'il sorte sa carte de fonctionnaire des Finances. Les voltigeurs s'en vont,
remplacés par des journalistes qui constatent l'état de Malik Oussekine: « Il
était méconnaissable, impossible de dire son âge ou ses origines. »
Quelques minutes plus tard, le
SAMU donne les premiers soins à l'étudiant et le transporte en réanimation aux
urgences de l'hôpital Cochin. Mais d'après le rapport du médecin, Malik
Oussekine était déjà mort dans le hall de l'immeuble: en plus des coups, il
était fragile et souffrait d'insuffisance rénale.
En
apprenant la nouvelle, Alain Devaquet démissionne et le gouvernement retire le
projet de loi. Dans la foulée, le bataillon des voltigeurs est dissous. Trois
ans plus tard, les deux policiers sont condamnés à deux et cinq ans de prison
avec sursis. L'un est mis en retraite d'office, l'autre est muté. Charles
Pasqua, lui, refuse de condamner les méthodes policières. Depuis 2006, une
plaque commémorative est posée sur les lieux du drame.
samedi 11 février 2017
Notez bien:
Scènes de chasse en Bavière est imprimé sur du papier label PEFC, c'est-à-dire qu'il provient de forêts gérées durablement pour lutter contre la déforestation de la planète.
dimanche 5 février 2017
samedi 21 janvier 2017
Teenage dreams
Qui
a déclenché la Révolution française et fomenté les attentats du
11 septembre? Les Illuminatis, banane! Trois siècles après sa
fondation, la société secrète continue de faire fantasmer les
barjots du complot. Dans les cours de récré, les ados sont
convaincus qu'une poignée d'hommes complotent en scred pour dominer
le monde. C'est grave? Ça peut.
« Prends
l'étiquette Coca-Cola, inverse les lettres, modifie un peu, ça
donne une phrase en rebeu: « La
Mohammed, la Mecqa. »
Ça veut dire « Non à Mohammed, non à la Mecque. » Les
Illuminatis possèdent Coca, ils contrôlent le monde et en plus, ils
sont racistes! » T'es sérieux? « Mais y'a pas que ça!
Quand tu plies un billet de 20 dollars dans le sens de la hauteur, ça
donne les tours jumelles en flammes. Et quand tu plies comme ça,
ça fait O-S-A-M-A, avec les lettres « United States... » C'est
eux qu'impriment les dollars. » Eux? Les Illuminatis, une société
secrète allemande fondée en 1776, genre philosophes des Lumières,
prêts à combattre les rois tyranniques et l'Eglise pour faire
progresser l'humanité dans la liberté, l'égalité et la
fraternité. Clean. Sauf que les Illuminatis sont persécutés et la
confrérie dépose le bilan dix ans plus tard. Ou pas. Car pour les
allumés du complot, les Illuminatis auraient continué discretos:
aujourd'hui, ils suivraient un plan secret pour dominer la planète,
en mode Minus et Cortex. Comment? Grâce à treize familles
ultra-puissantes genre Bush, Rotschild ou Rockfeller, associées aux
médias et aux grandes multinationales. D'après la rumeur, elles se
retrouveraient une fois par an dans la banlieue de San Francisco pour
foutre le feu à un hibou géant et mettre au point un nouvel ordre
mondial, fait d'élections truquées, de 11 septembre organisé et
d'attentats planifiés. Avec à la clé, des poignées de main
secrètes et un max de pépètes. Mwa-ha-ha!
Nathalie
est prof de philo dans le 93 en section technologique. « C'est
la négation de deux mois de cours sur la Vérité. Je retrouve ces
thèses du complot dans les copies, je suis même obligée d'enlever
des points! » Mais tu donnes des cours dans la zone 51? « Non,
on retrouve cette tendance dans tous les lycées de banlieue
parisienne... A tel point qu'on blague entre profs dans les couloirs,
on fait le triangle des Illuminatis avec les doigts. Avant, c'était:
« Les Juifs gouvernent le monde. » Ça a changé avec le
11 septembre. » Depuis, des milliers d'ados échangent des
secret stories sur des Skyblogs paranos: « La
illuminati sont Sataniste, des vrais enfoirer. Le 11 Septembre était
organisé par la Illuminati pour le pétrole et les bénéfices... A
ski parais, Kenedy a était Tuer car il était pas un Illuminat' »
Ah d'accord, je comprends mieux. Sur le blog « Star-Illuminatis »,
on trouve même la liste des artistes qui complotent en loucedé pour
contrôler les masses. Fichier-Ouvrir:
Beyoncé, Madonna, Lady Gaga, Jay Z, Kanye West, Jennifer lopez,
Justin Timberlake... On continue? Mika, Lil Wayne, Snoop Dogg, Dr
Dre, Nas, Pharell... Le blog apporte aussi la preuve que Rihanna
fait bien partie du mouvement,
notamment dans le clip Umbrella
où la chanteuse finit dans un triangle, symbole des
Illuminatis: « Que
dire à propos du « Ella
ella eh eh »?
Ça semble amusant, pas vrai? C'est hypnotique et répétitif et ça
fait penser à un chant occulte, une incantation. Ici, Rihanna
invoque le dieu « El », qui est en fait le dieu
« Elohim »aussi connu comme Ba'el (le maitre) une figure
importante dans la mythologie occulte. » Kikoo, lol. « Sur
le dollar aussi, y'a trop de signes Illuminatis: l'œil au dessus de
la pyramide, c'est l'élite au sommet qui contrôle le peuple. Le
« 1776 » en chiffres romains, c'est la date de naissance
des Illuminatis. » Sauf que tous ces symboles archi-connus sont
apparus before
les Illuminatis. L'œil dans le triangle, c'est Dieu dans la
Renaissance. Quant à la pyramide pas terminée, c'est la nouvelle
nation, les USA, faite pour durer des siècles, comme les pyramides
d'Égypte. Enfin, le « 1776 » en chiffres romains, c'est
la déclaration d'indépendance des USA. Révise tes annales, bro'.
Mais tout ça, c'est rigolo, non? Pas toujours.
François
Stéphane est Docteur en Sciences politiques, enseigne à
l'université de Strasbourg et surtout, connait par cœur les
théories du complot: « La culture paranoïde se développe
beaucoup, notamment dans la scène rap. »
Dans son morceau Illuminazi
666,
Rockin' Squat défend la thèse d'une société secrète prête à
tout pour contrôler le monde. Extrait: Leur
plan global, la conspiration mondiale/(...) Illuminazi 6.6.6. comme
sur le billet d'un dollar, 1.7.7.6./Leur technique, (...)/Centraliser
le pouvoir, contrôler l'information/FBI, CIA, MI5, MI6/(...) T'es
gué-lar, comme ceux qui croient encore/Que le 11 Septembre c'est Ben
Laden qui a fait péter le décor/C'est comme croire que les camps de
concentrations nazis/N'avaient pas l'appui des alliés et des
Etats-Unis.
« Les ados sont fascinés par ses thèses, surtout si elles
sont relayées par des rappeurs connus. » Pourquoi?
« Parce que les ados ne comprennent pas la société qui les
entoure: elle est anxiogène. On nous promet la fin du modèle
occidental, l'apocalypse écologique... Certains ont besoin de
contrôler leurs angoisses avec des bouc-émissaires. Mais derrière
ça, il y a toujours un délire paranoïaque. Et pas seulement chez
les ados du 93. On le trouve aussi les cathos intégristes, les alter
mondialistes, les nationalistes révolutionnaires ou les milices
américaines qui sont persuadées qu'Obama est musulman, agent du
KGB... » Et c'est récent ces histoires? « C'est vieux
comme le monde: il y a d'abord eu la chasse aux sorcières au 17ème
siècle, la chasse aux Juifs dans les années 30, la chasse aux
communistes dans les années 50... » Pas faux: au 18ème,
dans certaines villes d'Europe, on raconte que les lépreux cherchent
à prendre le pouvoir et à empoisonner l'eau. Résultat, ils sont
persécutés. Ensuite, on accuse les Juifs d'avoir passé un accord
avec les lépreux et... le roi de Grenade, toujours pour le contrôle
du monde. Et ensuite, la marmotte, elle met le chocolat dans le
papier d'alu. « Mais le
complot à grande échelle, ça n'existe pas. Il faut pas confondre
« mensonge d’Etat »,
comme les armes de destruction massives bidons en Irak, et
« complot ». Il y a des complots pour renverser un roi ou
un gouvernement, mais c'est tout. Il n'y a pas de complot maçonnique,
illuminati, jésuite, juif ou reptilien. » En médecine, ça
porte un nom: c'est la parano. Qu'on appelle aussi « Délire
d'interprétation de Sérieux et Capras ». Ste Anne, quoi.
Et
c'est grave Docteur? Oui, quand les enragés du complot décident de
lâcher leur clavier d'ordi pour aller prendre l'air. Pour Véronique
Campion-Vincent, auteur de La
société parano,
c'est ce qui est arrivé à Timothy Mc Veigh, un ancien GI shooté
aux bouquins conspirationnistes et membre d'une milice
d'extrême-droite persuadée qu'un gouvernement mondial se construit
dans l'ombre. « Le 19 avril 95, Mc Veigh fait sauter un camion
bourré d'explosif devant un bâtiment officiel d'Oklahoma City. Dans
une lettre laissée, il disait qu'il était sûr que l'attaque de
Waco au Texas, deux ans plus tôt jour pour jour, était un complot
du gouvernement américain pour écraser les gens du peuple, un
gouvernement vendu à une force supérieure. » Bilan? « 168
morts et 700 blessés. » :(
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